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Crise de la notion de zone de rencontre (zone 20) ; comment en sortir par le haut

Avatar: Anonyme Anonyme

On lit souvent des descriptions très poétiques de la zone de rencontre (ZDR), présentée comme un lieu un peu paradisiaque, destiné à la convivialité. Je ne méconnais pas l’intérêt d’espaces urbains cherchant à favoriser la rencontre et la convivialité, mais ce n’est pas le rôle de la chaussée. On pourrait plutôt, à cette fin, concevoir des placettes. Plus banalement, la ZDR est ainsi décrite par le Code de la route ; c’est une : « Section ou ensemble de sections de voies en agglomération constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée sans y stationner et bénéficient de la priorité sur les véhicules. La vitesse des véhicules y est limitée à 20 km/h. Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable. » Je regrette l’habitude trop généralisée consistant à décrire la ZDR comme une sorte de lieu utopique tenant un peu du rêve de paradis. La conséquence en est qu’on finit par en faire un espace informe, où tout le monde circule dans tous les sens et fait ce qu’il veut .. ou parfois ce qu’il peut. Un exemple caricatural en est fourni par la rue d’Alsace à propos de laquelle, maintenant, les cyclistes se plaignent du sans-gêne des piétons, et vice versa. La crise du concept de ZDR en est au point que M. Moudenc, en lançant l’opération Code de la rue, a particulièrement ciblé la rue d’Alsace comme ratage. Il est à regretter que le concept de ZDR soit à ce point en crise, car, traitée conformément au Code de la route, elle peut rendre maints services. La ZDR est particulièrement adaptée à certaines géographies : rues trop étroites pour rester en zone 30, zones pavillonnaires tranquilles où les automobilistes ne font que rentrer chez eux sans être particulièrement pressés. Utilisée correctement, la ZDR présente beaucoup de qualités (mais pas celle d’être un Shambala routier) : - Quand elle est à double sens pour tous (donc, sans double-sens cyclable spécifique), elle permet une circulation “à l’ancienne”, chacun (voitures et vélos) tenant bien sa droite - Elle laisse aux piétons leurs trottoirs ; ils ont, en principe, peu de raisons de les délaisser pour la chaussée - En conséquence du point qui précède, les véhicules, dans une ZDR bien conçue, ont, de fait, la chaussée pour eux - Elle diminue fortement le besoin de dépassement, puisque les 20 km/h imposés aux voitures conviennent aussi à de nombreux cyclistes - Elle se suffit à elle-même pour que la voie puisse être considérée comme équipée “cyclablement”, au sens de l’article L 228-2 du code de l’environnement - Elle évite l’installation de bandes cyclables, cette dernière formule étant peu sécure Peut-être faudrait-il la renommer car, comme pour tout équipement de voirie, sa finalité n'est pas la rencontre, mais la circulation. Je préfèrerais donc l'appeler "zone 20", mais les textes légaux l'appellent zone de rencontre. On pourrait peut-être l'appeler "zone 20 sous statut ZDR".

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