Après une participation à la réunion publique de lancement de la concertation, aux deux ateliers et à une permanence Oppidea, on ne peut que déplorer ce projet d'étalement urbain sur un espace redevenu naturel.
Parkings et circulation
La municipalité a annoncé 1682 logements à Andromède 3 : à terme 4000 habitants (soit 15% de la population de Blagnac) et 2500 voitures supplémentaires. A Blagnac, la voirie est complètement saturée aux heures de pointe. Le parking en silo (voire un deuxième comme évoqué par Oppidea) servira pour compléter les stationnements en sous-sol des immeubles (R-1). L'emprise au sol de ce/ces silos et leur hauteur (4 /5 étages) ne témoignent pas d'une recherche paysagère du quartier.
On peut également craindre la création de dalles hors emprise des immeubles qui favoriseront les îlots de chaleur.
Transports en commun
Le tram est à + d'1 km du site. Les transports collectifs seront seulement assurés par une boucle du bus 70 déjà saturé. Cette boucle n'est pas satisfaisante. Il faut espérer que l'étude prévue par Tisseo pour réorganiser le réseau de bus (et notamment du 70) en rabattement sur la ligne C, répondra mieux aux attentes du secteur Blagnac/Beauzelle.
Végétalisation/dérèglement climatique/constructions
Sur l'adaptation d'un vieux projet aux conditions environnementales actuelles et à venir : pour l'essentiel, on se contente de répondre à la norme.
La question du rafraichissement des logements appelle une seule réponse de l'aménageur : les logements seront traversants, donc ventilés. Ce sera sans doute le cas des plus grands ; mais les petits seront plus nombreux.
Combien d'arbres abattus pour le projet ? Il faut mettre fin à la légende qui consiste à faire croire que la plantation de deux petits arbres remplace avantageusement un arbre de plus de 30 ans.
Le nouveau quartier impactera le Riou, la zone agricole protégée (ZAP) des Quinze Sols et la zone Natura 2000 en bord de Garonne. On aurait aimé que ce lieu où la faune et la flore avaient repris leur droit devienne un bien commun.
Quant au ridicule projet « d'émergence » (ah , le détournement des mots) en balcon sur la plaine, on en reparlera.
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Conseil de lecture : La Ville stationnaire. Comment mettre fin à l’étalement urbain ? Philippe Bihouix, Sophie Jeantet et Clémence de Selva.
La ville n’ayant pas vocation à grandir éternellement, les auteurs préconisent de prendre le contre-pied de la métropolisation et de la concentration de populations, et de réinvestir les campagnes pour mieux répartir la population sur l’ensemble du territoire. Les métropoles ne doivent plus attirer et grandir, mais essaimer.
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